Le temps presse : évaluation des besoins de sensibilisation à la maladie de Lyme
A Kata
l'Université de Waterloo : maîtrise en santé publique
Introduction
- Le nombre de tiques envoyées au bureau de santé du comté de Brant est en hausse depuis quelques années, ce qui pourrait être un signe de l’établissement d’une population sur le territoire. Une variété de tiques — la tique à pattes noires— peut transmettre la maladie de Lyme, une infection causée par la bactérie Borrelia burgdorferi.
- Dans le cadre de l’évaluation des besoins de sensibilisation à la maladie dans le comté, nous avons effectué une revue de la littérature.
Méthodes
- La revue était axée sur les meilleurs moyens de transmettre de l’information sur la maladie de Lyme à la population générale, aux groupes prioritaires et aux médecins, ainsi que la nature des activités de sensibilisation qui leur sont proposées.
Résultats
- Il existe peu de ressources de sensibilisation à la maladie de Lyme. La plupart sont des études individuelles qui évaluent le niveau de connaissances sur la maladie, les pratiques ou les perceptions, soit dans la population générale ou chez les professionnels de la santé.
- Les études semblent indiquer un manque de connaissances générales sur le sujet chez les médecins.
- Le niveau de connaissances dans la population générale varie; cependant, il ne permet pas de prédire s’il est probable qu’une personne donnée adopte des mesures de prévention des piqûres. Les comportements préventifs sont plus susceptibles d’être adoptés lorsque leurs avantages sont vus comme plus importants que leurs inconvénients.
- L’importance du contexte local occupe une place prépondérante dans la littérature. Il influe sur la perception qu’a le public du risque de contracter la maladie et sur la probabilité d’adoption de comportements préventifs.
Discussion et conclusion
- Les convictions d’une population donnée en ce qui concerne le niveau de risque et ses attitudes à l’égard des comportements préventifs détermineront l’efficacité des efforts de sensibilisation. On doit donc déterminer les caractéristiques épidémiologiques du milieu et évaluer le contexte local pour adapter efficacement les campagnes de santé publique.
- La chronicité de la maladie de Lyme est un sujet controversé. Elle devrait être abordée dans les campagnes de sensibilisation, car des groupes de pression, en désaccord avec les lignes directrices pour le diagnostic et le traitement, pourraient diffuser de l’information sans fondement scientifique. Il est donc important d’orienter les gens vers des sources scientifiques qui font autorité.
- On possède peu de données probantes sur la sensibilisation à la maladie de Lyme, et les résultats des études ne sont pas toujours généralisables. Il faudra déployer des efforts supplémentaires à l’échelle locale et augmenter la prise en compte des théories de modification des comportements.