« Évitez les boissons alcoolisées, le café et les colas. » (Cité de Toronto (en anglais), Heat Alerts and Extreme Heat Alerts, 2010)
« Ne buvez pas de liquides contenant (...) de l’alcool (...), car ils entraînent davantage de pertes en hydratation. » (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, Astuces pour la prévention des pathologies liées à la chaleur, 2010)
Renseignements généraux
Les conseils relatifs à la chaleur donnés à la population, comme ceux cités ci-dessus, recommandent souvent d’éviter l’alcool et la caféine. Toutefois, ces messages peuvent être trompeurs. Nous évaluons dans le présent rapport les données probantes épidémiologiques et physiologiques appuyant ces conseils.
On croit qu’en cas de stress thermique, l’alcool et la caféine nuisent à la santé par divers mécanismes. On pense notamment que les deux substances causent la diurèse, accroissant le débit d’urine et entraînant la déshydratation. La consommation d’alcool peut affaiblir le jugement et empêcher d’adopter des comportements favorisant le refroidissement. De plus, l’alcool peut causer une vasodilatation périphérique permettant la perte ou le gain de chaleur par la peau, ainsi qu’une réduction de la contractilité cardiaque diminuant la capacité du corps de compenser le stress thermique. La caféine, en augmentant la fréquence cardiaque et le taux métabolique, peut entraîner une hausse de la température corporelle. Les boissons contenant de l’alcool ou de la caféine sont relativement courantes; le tableau 1 présente un résumé de la teneur de certaines d’entre elles en alcool ou en caféine.
Pour déterminer si les données probantes existantes appuient la recommandation d’éviter de consommer de la caféine et de l’alcool par temps chaud, il faut examiner la méthodologie des études. Les études épidémiologiques qui comparent la consommation d’alcool et de caféine des membres de la population générale ayant souffert d’une maladie liée à la chaleur à celle des membres qui n’en ont pas souffert sont des sources souhaitables de données probantes pour guider les recommandations à l’intention de la population. Toutefois, vu la rareté de telles études, d’autres méthodologies peuvent aussi produire des renseignements utiles. Par exemple, les études évaluant les facteurs de risque de maladie liée à la chaleur dans des populations particulières (les athlètes, le personnel militaire, un groupe de travailleurs, etc.) et les études où l’on administre de l’alcool ou de la caféine à des personnes à des fins expérimentales et où l’on mesure les paramètres de la thermorégulation ou d’autres mécanismes physiologiques soupçonnés de jouer un rôle important dans la réaction à la chaleur (p. ex., débit urinaire) aident à élaborer des recommandations quantitatives (c.-à-d. la quantité maximale de caféine ou d’alcool qui est sans danger). Nous soulignons que les études expérimentales comprennent rarement les membres les plus vulnérables de la population, comme les personnes âgées et les malades chroniques.
Tableau 1 : Teneur en alcool ou en caféine de boissons courantes1
Boisson | Mesure | Alcool (g) | Caféine (mg) |
Café infusé | 250 ml | - | 100 |
Thé infusé | 250 ml | - | 50 |
Cola | 250 ml | - | 26 |
Bière ordinaire (5 % d’alcool par volume) | 1 bouteille [431 ml] | 14 | - |
Spiritueux (gin, rhum, vodka, whiskey) | 50 ml | 16 | - |
Panaché (cooler) de vodka | 1 bouteille [355 ml] | 13 | - |
Vin de table rouge ou blanc | 125 ml | 12 | - |
Examen de la documentation
L’alcool et les maladies liées à la chaleur
Études épidémiologiques
La documentation épidémiologique sur l’association entre les maladies liées à la chaleur et l’alcool est rare. Aucune étude récente n’évalue la consommation d’alcool (en particulier la quantité consommée) de la population générale. Dans le cadre de certaines études cas-témoins fondées sur la population, on a évalué les habitudes relatives à l’alcool (p. ex., antécédents d’alcoolisme) de sujets ayant une maladie liée à la chaleur et d’autres n’en ayant pas, mais sans préciser les quantités ni les périodes. Par exemple, Kilbourne et al.2 ont examiné 156 personnes (73 décès) souffrant d’un coup de chaleur au Missouri à l’été 1980 et les ont comparées à un groupe de 462 cas-témoins de même âge et de même sexe vivant dans les mêmes quartiers. Ils ont conclu que l’alcoolisme était associé à un risque accru de coup de chaleur (risque relatif : 15; intervalle de confiance : 95 %; 1,9 à 120). Le mécanisme de cette association est indéterminé, car les chercheurs n’ont pas établi de lien entre les quantités d’alcool consommées et le coup de chaleur. Les chercheurs suggèrent que le risque accru de coup de chaleur couru par l’alcoolique pourrait ne pas découler de la consommation d’alcool, mais plutôt d’un autre aspect de l’alcoolisme (p. ex., diminution de la capacité de prendre des mesures de protection en raison de l’affaiblissement du jugement). Misset et al.3 ont décrit des facteurs de risque de mortalité hospitalière dans une cohorte de 345 patients souffrant d’un coup de chaleur admis à l’unité des soins intensifs (USI) pendant la vague de chaleur d’août 2003 en France. Ils ont déterminé que plus de survivants étaient alcooliques chroniques par comparaison aux non-survivants : 15,3 % de ceux-ci et 29,5 % des survivants étaient alcooliques chroniques. Toutefois, cette différence n’était pas significative (p = 0,06). Les auteurs ont conclu que l’alcoolisme n’était pas un prédicteur indépendant de la mortalité.
Par ailleurs, plusieurs études de cas ont porté sur les maladies liées à la chaleur et aux habitudes individuelles de consommation d’alcool. L’interprétation de ces données est difficile car l’absence d’un groupe témoin empêche de déterminer si la proportion de consommateurs d’alcool et de caféine parmi ces cas diffère de celle de la population générale. Hart et al.4 ont décrit les caractéristiques cliniques de 28 patients souffrant d’un coup de chaleur soignés à un hôpital de Dallas lors de la vague de chaleur de 1978. Chez 18 % des patients, ils ont conclu que l’alcoolisme était une maladie prédisposante. Dematte et al.5 ont établi que 28 % des patients frappés par un coup de chaleur soignés dans les USI de la région de Chicago lors de la vague de chaleur de 1995 avaient des antécédents d’alcoolisme. Austin et Berry6 ont sélectionné 100 patients souffrant d’un coup de chaleur dans des blocs médicaux d’un hôpital de St. Louis pendant les étés de 1952 à 1954. Parmi les patients qui pouvaient fournir leurs antécédents, 30 % ont admis avoir consommé de l’alcool avant leur coup de chaleur. Cependant, aucune quantité n’était précisée et le terme alcoolisme désignait ce groupe de patients. Par conséquent, on ignore si tous ces patients avaient des antécédents d’alcoolisme et avaient consommé de l’alcool avant leur coup de chaleur, mais 16 % des patients désignés alcooliques sont décédés.
Donoghue et al.7 ont étudié une cohorte de mineurs souffrant d’épuisement lié à la chaleur. Parmi eux, 9 % ont admis avoir consommé de l’alcool dans les 24 heures précédentes, mais ce chiffre pourrait être une sous-estimation découlant de la politique de dépistage qui appuyait une interdiction de consommer de l’alcool au travail.
Pour résumer, le corpus de données épidémiologiques suggère que la consommation excessive chronique d’alcool (alcoolisme) peut être un facteur de risque de maladie liée à la chaleur. En outre, des antécédents de consommation excessive d’alcool peuvent être un indicateur d’autres caractéristiques associées à un risque de maladie liée à la chaleur. Toutefois, il n’y a pas assez de données probantes pour tirer une conclusion sur la consommation subchronique d’alcool ou la consommation ponctuelle d’alcool avant ou durant l’exposition à la chaleur.
Études expérimentales
On accepte généralement que le principal mécanisme par lequel l’alcool augmente la diurèse est l’inhibition de l’effet de l’hormone antidiurétique sur les reins, qui provoque la diurèse.8 Des études expérimentales peuvent évaluer l’impact de l’alcool sur la diurèse. Par exemple, Eggleton9 a déterminé que l’excrétion d’urine augmentait de 10 ml pour chaque g d’alcool consommé. Dans ce cas, une bouteille de bière de 350 ml contenant 14 g d’alcool causerait un débit urinaire additionnel de 140 ml. Nous soulignons qu’une quantité beaucoup plus petite de spiritueux (50 ml) contient 16 g d’alcool et aurait donc un effet diurétique plus fort, malgré la consommation plus faible de fluide. Par conséquent, la bière a un ratio fluide-alcool plus élevé et pourrait être relativement moins préoccupante sur le plan du déficit hydrique que les spiritueux, qui contiennent une plus grande proportion d’alcool.10
On a également, dans le cadre d’études expérimentales, administré de l’alcool pendant une activité physique exercée sous la chaleur afin d’examiner les paramètres de la thermorégulation. Par exemple, Desruelle et al.11 ont administré une dose relativement forte d’alcool (1,2 g/kg, correspondant à environ 84 g pour une personne de 70 kg) ou une boisson placebo à huit sujets qui ont ensuite fait de l’exercice dans un milieu chaud (35 ºC, humidité relative de 45 %). Puisqu’il n’y a eu aucune variation significative du débit sudoral ni de la température de la peau et du corps, les auteurs ont conclu que l’ingestion d’alcool n’affaiblit pas les réactions de thermorégulation en milieu chaud.
Hobson et Maughan12 ont comparé l’effet de l’ingestion de 40 ml d’éthanol pur à 100 % dans 1 l de bière sans alcool à celui de l’ingestion de 1 l de bière sans alcool sur la production d’urine chez 12 hommes en santé bien hydratés et hypohydratés. Ils ont déterminé que l’action diurétique de l’alcool est inhibée lorsque le corps est en déficit hydrique; ils ont présumé que ce mécanisme sert à rétablir l’équilibre hydrique.
Caféine et maladies liées à la chaleur
Nous n’avons trouvé aucune étude épidémiologique associant les maladies liées à la chaleur et la consommation de caféine. Toutefois, des études expérimentales ont évalué l’impact de la caféine sur la diurèse et il existe des évaluations des impacts physiologiques de la caféine chez les athlètes. Une étude de Neuhäuser-Berthold et al.13 concernant l’effet de la caféine sur la diurèse avait comme sujets 12 volontaires en santé qui buvaient régulièrement du café. On leur a demandé de s’abstenir de consommer des méthylxanthines (stimulants) pendant cinq jours avant l’étude. Le premier jour de l’étude, on leur a demandé de ne boire que l’eau minérale fournie et on a consigné avec soin le liquide absorbé par chacun. Le lendemain, ils ont reçu six tasses de café contenant 642 mg de caféine et de l’eau minérale comme liquide complémentaire. Cela a causé une augmentation de l’excrétion d’urine de 753 ml (+/- 532 ml [p < 0,001]) sur 24 heures et un équilibre hydrique négatif, ce qui suggère qu’une grande quantité de caféine peut accroître considérablement le débit urinaire si la personne n’a pas consommé de caféine la semaine précédente. Grandjean et al.14 ont donné de l’eau seulement ou de l’eau et différentes combinaisons de boissons (colas gazeux caféinés caloriques et non caloriques, café) à 18 hommes en santé et ont déterminé que la consommation de boissons caféinées ne modifiait pas l’équilibre hydrique de façon significative. Il n’y avait pas de différence significative entre les personnes qui consommaient 253 mg de caféine par jour, 114 mg de caféine par jour ou seulement de l’eau. Ces résultats diffèrent de ceux de Neuhäuser-Berthold et al.13; les chercheurs14 suggèrent que les sujets de l’étude de Neuhäuser-Berthold, qui avaient évité les aliments et les boissons contenant des méthylxanthines pendant les cinq jours précédents, avaient perdus l’habitude de la caféine. Ils suggèrent que la personne qui boit régulièrement de la caféine s’y habitue, ce qui en atténue l’effet.14 Il est intéressant de constater qu’Armstrong et al.15 signalent qu’en général, l’augmentation en flèche possible du débit urinaire après l’ingestion de caféine peut être compensée sur une plus longue période par une diminution correspondante et que l’équilibre hydrique peut donc être maintenu à long terme.
Del Coso et al.16 ont établi que chez des athlètes d’endurance qui s’exerçaient par temps chaud, la caféine seule ou combinée avec l’eau ou une boisson pour sportifs n’était pas thermogénique (productrice de chaleur) et ne nuisait pas à la dissipation de la chaleur. Toutefois, il faut souligner que la température rectale des personnes qui consommaient de la caféine et une boisson pour sportifs était plus élevée que celle des personnes qui buvaient seulement la boisson pour sportifs, et que la caféine augmentait le débit urinaire et l’excrétion d’électrolytes de la sueur, mais pas assez pour influer sur la déshydratation ou les niveaux d’électrolytes sanguins. Un examen détaillé d’Armstrong et al.15 a conclu que la consommation modérée de caféine cause une légère augmentation de la production d’urine et que rien ne prouve qu’une telle consommation modérée (<456 mg) provoque la déshydratation chronique ou influe sur le rendement, la thermorégulation et la capacité circulatoire pendant l’exercice par temps chaud. De même, un examen de Ganio et al.17 a conclu que si l’on consomme moins de 300 à 400 mg de caféine par jour, les données probantes n’appuient pas une restriction éventuelle relative à la caféine qui serait fondée sur l’affaiblissement de la thermorégulation ou sur des variations de l’équilibre hydrique.
Résumé
Les données probantes indiquent que la consommation faible ou modérée de caféine (2-3 tasses de café ou de thé pour le buveur de caféine régulier) ou d’alcool (1 bouteille de bière ordinaire) chaque jour n’affecte probablement pas l’équilibre hydrique dans des conditions normales (c.-à-d. un milieu qui n’est pas excessivement chaud). Les données probantes expérimentales suggèrent également que la thermorégulation par temps chaud n’est pas touchée non plus si la consommation d’alcool ou de caféine est modérée. Bien qu’il y ait des limites à l'applicabilité externe (p. ex., une bonne partie des personnes touchées par les maladies liées à la chaleur – les personnes âgées et les malades chroniques – n’étaient pas comprises), ces études fournissent d’importants renseignements physiologiques :
- On devrait envisager à la fois des études épidémiologiques et expérimentales pour évaluer l’effet de l’alcool et de la caféine en milieu chaud. Il importe d’examiner les objets et les méthodes des études (y compris le mode de mesure de l’exposition à l’alcool ou à la caféine et les caractéristiques de l’échantillon étudié) afin de déterminer l’applicabilité des conclusions à la population générale et aux sous-groupes vulnérables.
- Les études portant sur des populations particulières (athlètes, travailleurs extérieurs, etc.) fournissent des renseignements utiles.
- Les données probantes épidémiologiques suggèrent que la consommation excessive d’alcool peut être un facteur de risque de maladie liée à la chaleur ou peut être associée à d’autres caractéristiques représentant un risque.
- La documentation scientifique disponible indique que la consommation faible ou modérée d’alcool et de caféine par temps chaud n’est probablement pas nocive. Ces substances apportent du liquide, et la caféine en quantité modérée chez le buveur de caféine régulier (environ 300 mg par jour ou 3 tasses de café ordinaire) et l’alcool en petite quantité (environ 1 bière) ne provoquent vraisemblablement pas la diurèse ni d’autre faiblesse physiologique. On devrait éviter de consommer une plus grande quantité d’alcool par temps chaud.
Lacunes
- Les études épidémiologiques qui évaluent la quantité d’alcool ou de caféine consommée et les périodes de consommation parmi les membres de la population générale qui souffrent ou non d’une maladie liée à la chaleur.
- L’effet de l’exposition combinée à la caféine et à l’alcool sur la physiologie de la réaction à la chaleur chez les personnes âgées et parmi les autres populations vulnérables.
Questions
- Au même niveau de consommation d’alcool ou de caféine, des sous-groupes différents (p. ex., définis selon le sexe ou l’âge) sont-ils plus ou moins susceptibles d’être frappés par une maladie liée à la chaleur?
- Comment les comportements favorisant le refroidissement (p. ex., l’utilisation d’un climatiseur) influent-ils sur la thermorégulation après la consommation d’alcool ou de caféine?
Références
- Health Canada. Nutrient values of some common foods. Ottawa, ON: Health Canada, Food and Nutrition; 2008 [cited 2010 Aug 25].
- Kilbourne EM, Choi K, Jones TS, Thacker SB. Risk factors for heatstroke. A case-control study. JAMA. 1982;247(24):3332-6.
- Misset B, De Jonghe B, Bastuji-Garin S, Gattolliat O, Boughrara E, Annane D, et al. Mortality of patients with heatstroke admitted to intensive care units during the 2003 heat wave in France: a national multiple-center risk-factor study. Crit Care Med. 2006;34(4):1087-92.
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Octobre 2010