Pour intégrer la planification communautaire autochtone dans un milieu bâti sain
Série de webinaires
Webinaire du NCCEH
Date du webinaire
juin 14, 2016, 12:00pm - 1:00pm
Body
L’Association canadienne de santé publique : Santé publique 2016
Organisée en partenariat avec le Centre de collaboration nationale de la santé autochtone, cette séance comportait quatre présentations, chacune abordant un aspect différent d’une approche holistique de l’intégration des milieux bâtis et naturels, de l’économie et de la santé dans la planification communautaire autochtone. Les idées suivantes ont été soulevées au cours de ce symposium de 90 minutes :
- Un environnement bâti sain prend en compte l’urbanisme, le logement, l’infrastructure et la qualité de l’air et de l’eau, ainsi que des indicateurs sanitaires comme le potentiel piétonnier, la proximité de la circulation, l’accès à des aliments sains et la proximité d’espaces verts.
- Au moment de concevoir et d’aménager un environnement bâti sain en contexte communautaire autochtone, il est nécessaire de recourir à des connaissances, à des méthodes et à des pratiques qui favorisent l’autonomie, la résilience et le respect des cultures autochtones.
- Il existe des cas fructueux de planification communautaire dirigée par les Autochtones dans un cadre complet prenant en compte la gouvernance, le territoire et les ressources, la santé, l’économie, les enjeux sociaux, la culture et l’aménagement des infrastructures, par exemple la première nation de Westbank en Colombie-Britannique, les premières nations de Beardy’s et Okemasis (96 et 97) en Saskatchewan.
- La connaissance et l’application de pratiques, de normes et de règles éthiques culturellement adaptées, doublées d’une communication efficace faisant appel aux récits oraux et visuels ainsi qu’aux savoirs traditionnels sur l’écologie, favorisent le respect, la confiance, l’apprentissage mutuel et la coopération, ce qui améliore dans le milieu bâti les conditions qui ont une incidence sur la santé.
- Les déterminants autochtones de la santé diffèrent des déterminants sociaux de la santé et comprennent notamment les questions de la colonisation, des pensionnats, de l’autodétermination, de la langue et de la culture ainsi que de la géographie.
- La situation actuelle dans les collectivités autochtones – manque de logements de qualité, infrastructures déficientes, lacunes dans la culture et la langue, rareté des occasions d’emploi et de développement économique, problèmes de santé (maladies chroniques et santé mentale), accroissement démographique – a des répercussions sur la prestation des programmes, les services et la santé.
- La planification d’environnements bâtis sains pour les communautés autochtones s’accompagne de dimensions culturelles, de caractéristiques et d’enjeux historiques particuliers. La méthodologie, les procédés et les outils utilisés en milieu urbain ne peuvent donc pas être transposés directement au milieu autochtone.
- Pour assurer le succès de la planification communautaire autochtone, il est essentiel de tisser des liens, ce qui demande l’écoute, la compréhension et la communication des valeurs et des priorités de la communauté (notamment un fort sentiment d’appartenance et de bien-être collectif).