Comparaison du nombre de bactéries aérobies et de colibacilles prélevés sur des billets de 20 dollars canadiens de papier et de plastique en circulation
R Olivier
l'Institut de technologie de Colombie-Britannique : santé environnementale
Le papier-monnaie est un milieu propice à la prolifération des microorganismes. En outre, son utilisation répandue alliée à la fréquence des échanges fait du papier-monnaie un agent probable de transmission de maladies. La Banque du Canada a récemment commencé à émettre des billets de banque en plastique. En théorie, ces billets de plastique devraient être moins sujets à la contamination en raison des propriétés inhérentes du plastique et des agents antibactériens dont ils sont enduits expressément.
La présente étude visait à déterminer si les nouveaux billets de banque de plastique hébergeaient moins de bactéries que le papier-monnaie présentant des caractéristiques comparables (âge et valeur nominale). Pour ce faire, il s’agissait d’examiner des échantillons de billets en papier et en plastique, et à vérifier s’il y avait une différence statistiquement significative (ou non) dans la biocontamination.
Nous avons utilisé des méthodes microbiologiques standards pour tester les billets de papier et de plastique. Les échantillons ont été testés à l’aide de plaques Petrifilm 3M pour la numération des colonies de bactéries aérobies et celle des colonies de colibacilles. Le nombre de colonies comptées sur les deux types de plaques Petrifilm 3M a servi à établir les degrés de contamination respectifs.
En moyenne, les billets de plastique affichaient des comptes moins élevés de bactéries aérobies et de colibacilles. Toutefois, les billets de plastique et de papier ne présentaient pas d’écarts statistiquement significatifs dans les taux de contamination (p = 0,090332). La faible puissance statistique obtenue (0,380125) indique qu’une erreur de type II peut s’être produite et qu’il faut un échantillon plus important pour obtenir des résultats plus précis.
Voici les principales conclusions tirées de l’étude :
- Les taux de contamination des billets de plastique sont statistiquement comparables à ceux des billets de papier.
- En moyenne (moyennes et médianes), les billets de plastique hébergent moins de colonies de bactéries aérobies et de colibacilles que les billets de papier.
- Les taux de contamination des billets de banque canadiens et américains sont similaires. L’étude a montré que 6,6 % des billets de banque canadiens présentent des taux de contamination importants, comparativement à 7 % pour les billets américains (Lamichhane, Adhikary, Guatam et Maharjan, 2009).
- Les taux de contamination varient considérablement. Alors que la majorité des billets examinés présentaient des taux de contamination relativement faibles, quelques-uns indiquaient des taux de contamination extrêmement élevés.