Réduire les effets sur la santé cardiovasculaire de l’exposition au bruit et aux polluants de l’air associés au trafic routier : stratégies d’intervention
Des études récentes suggèrent que les polluants de l’air liés au trafic routier (PATR) et le bruit lié au trafic routier (BTR) sont des facteurs de risque indépendants en ce qui concerne la maladie cardiovasculaire. Bien que les mécanismes physiopathologiques exacts soient inconnus, des modèles biologiques plausibles existent pour les deux associations. Le rapport décrit les interventions et les mesures d’atténuation visant à réduire les polluants de l’air et le bruit produits par le trafic routier. Neuf types d’interventions sont examinés selon quatre thèmes stratégiques : (i) l’aménagement du territoire et la gestion du transport, (ii) la réduction des émissions des véhicules, (iii) la modification des structures existantes et (iv) la modification des comportements. Les interventions n’entraînent pas toutes des réductions concomitantes de l’exposition aux polluants de l’air et au bruit. La plupart de celles qui se fondent sur des données scientifiques pour réduire la maladie cardiovasculaire visent à réduire les PATR. Les interventions associées aux meilleurs avantages possibles focalisent sur la source des polluants, comme la réduction du volume du trafic et des émissions de polluants de l’air, et elles sont plus facilement réalisables (et vraisemblablement moins coûteuses) si on en tient compte aux diverses étapes de l’aménagement du territoire en comptant moins sur la modification des comportements.