Revue des stratégies de gestion environnementale pour réduire les populations de tiques


Messages clés |
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Introduction
La distribution géographique des tiques continue son expansion au Canada et dans l’ensemble de l’Amérique du Nord en raison du réchauffement climatique, de la migration des animaux hôtes et de la fragmentation des terres, des facteurs accroissant le risque d’exposition aux maladies émergentes transmissibles par les tiques1-5. Ces arthropodes sont des vecteurs de divers agents pathogènes bactériens, viraux et protozoaires transmissibles à l’humain et à d’autres espèces animales6. Le présent document a pour objectif : 1) de passer en revue les stratégies visant à réduire l’habitat des tiques et le risque de transmission de maladies dans les parcs, les espaces récréatifs et les propriétés résidentielles; et 2) d’explorer le rôle de la science citoyenne et des outils de communication des risques dans la diffusion d’information et la promotion de comportements de protection personnelle pour limiter les contacts avec les tiques. Il s’agit du troisième document d’une série de quatre portant sur les risques pour la santé liés à l’exposition aux tiques au Canada. La première revue, intitulée Tiques au Canada : état des lieux et risques sanitaires, se trouve ici; la deuxième, intitulée Les impacts du climat et des changements à l’aménagement du territoire sur les risques liés aux tiques, peut être consultée ici.
Méthodologie
Nous avons examiné des publications universitaires et des publications parallèles pour trouver des renseignements sur les tiques, la gestion des risques, la gestion du territoire, les milieux et l’aménagement paysager, la lutte antiparasitaire intégrée, la science citoyenne, la communication des risques (dans divers médias) et les connaissances, les attitudes et les pratiques. Un ensemble de sources anglaises pertinentes a été tiré des bases de données suivantes : Web of Science, PubMed et Google Scholar. Des publications parallèles et des rapports émis par des établissements universitaires, le gouvernement fédéral, les gouvernements provinciaux et territoriaux et les agences de santé publique ont aussi été examinés. Même si la période de recherche commençait principalement après l’an 2000, nous avons utilisé quelques publications déterminantes antérieures. Nous avons également ajouté d’autres sources repérées à partir de celles retenues ou qui en faisaient mention.
Pour faire partie de la sélection, les articles, rapports et sites Web devaient traiter des tiques et d’au moins un des sujets suivants : stratégies de gestion, science citoyenne ou communication des risques. Les noms latins et courants des agents pathogènes et des tiques vectrices ont été inclus dans les recherches. La majorité des publications portaient sur des régions des États-Unis et d’Europe où les tiques sont endémiques depuis bien plus longtemps. Nous avons utilisé de manière préférentielle des publications canadiennes, quand cela était possible. Les recherches concernaient principalement la maladie de Lyme et Ixodes scapularis; toutefois, les mêmes considérations s’appliqueraient aux autres agents pathogènes transmis par les tiques et aux autres espèces de tiques.
En fin de compte, 106 sources ont été incluses dans la revue. Toute la documentation a été analysée et synthétisée par une même personne, et le rapport final a été soumis à deux examens, l’un interne et l’autre externe. La liste complète des termes recherchés et des résultats est disponible sur demande.
Résultats
Revue des stratégies de gestion environnementale
On retrouve les tiques en milieu urbain, en banlieue et dans les espaces récréatifs7. Le risque de contact avec des tiques dépend du lieu et peut varier grandement le long d’un même tronçon de sentier en raison d’un certain nombre de facteurs interreliés qui influencent la survie des populations, notamment les espèces de tiques, les variables climatiques, l’écologie, les habitudes de déplacement des populations hôtes et les caractéristiques de l’aménagement du territoire, comme expliqué ici8.
La gestion des tiques occupe une place de plus en plus importante dans la limitation des contacts avec les tiques et de l’exposition aux infections qu’elles peuvent transmettre; il s’agit toutefois d’un processus à la fois complexe et ardu, puisqu’il faut tenir compte des espèces de tiques, des animaux hôtes, des habitats, des initiatives locales de santé publique et du comportement humain9, 10. Bien que la santé publique et les municipalités soient responsables des territoires publics et récréatifs, les initiatives liées aux tiques imposées par le gouvernement jusqu’à présent avaient une portée limitée ou nulle9, 11-13. Des mesures gouvernementales individuelles et intersectorielles sont nécessaires pour lutter contre l’augmentation constante et la propagation géographique des tiques en Amérique du Nord14.
La stratégie la plus efficace pour gérer les populations de tiques dans l’environnement est l’approche de lutte antiparasitaire intégrée combinant des stratégies de gestion environnementale pour réduire l’habitat des tiques ou limiter l’exposition humaine dans les zones où il y a présence de tiques10, 15. Cette approche basée sur l’écosystème prend en compte des outils biologiques, culturels, physiques et chimiques pour atténuer le risque d’infestation parasitaire tout en réduisant au minimum les répercussions environnementales et humaines16. Dans le contexte des tiques, la lutte antiparasitaire intégrée concerne les stratégies qui : 1) réduisent au minimum le risque de piqûres de tiques et d’infections transmises par les tiques pour l’humain; 2) limitent les risques liés aux tiques pour l’humain, les animaux et l’environnement; et 3) réduisent au minimum la probabilité de résistance aux insecticides chimiques dans le cadre de programmes de régulation des tiques16, 17. Elle peut comprendre des mesures de protection personnelle (précédemment décrites ici) accompagnées d’une combinaison de stratégies à l’échelle municipale et résidentielle, comme l’aménagement paysager, le brûlage dirigé, les méthodes chimiques de régulation des tiques, la lutte biologique et la prévention des piqûres de tiques chez les animaux de compagnie.
Aménagement paysager
Les tiques sont des arthropodes robustes qui peuvent survivre dans des conditions météorologiques et environnementales extrêmes. Leur survie dépend des éléments paysagers qui créent des habitats qui leur sont favorables et qui sont aussi propices pour leurs animaux hôtes. On peut les retrouver dans n’importe quel type d’environnement, bien que les préférences en matière d’habitat varient selon l’espèce18. En général, les tiques se trouvent dans les forêts de feuillus, les couvertures végétales formées de zones buissonnantes et les feuilles mortes et les troncs d’arbre tombés au sol, de même qu’à la lisière des régions boisées, qu’on appelle aussi l’écotone10, 12, 19-23. Les variétés d’Ixodes habitent souvent des environnements humides (p. ex., les feuilles mortes au sol dans une forêt), tandis que les espèces du genre Dermacentor préfèrent les habitats plus secs, comme le gazon et les arbustes24. On retrouve généralement moins de tiques dans la végétation ornementale (plantes vivaces et annuelles comme la lavande, le romarin, le chrysanthème et l’iris), les sols dénudés et la pelouse rase, surtout aux endroits directement exposés au soleil10, 12, 25-30. Dans les zones résidentielles, les tiques se trouvent souvent à moins de trois mètres du périmètre de la cour, en particulier dans les lots avoisinant des zones boisées, dans les murs de pierre (autoportants et de soutènement) ou le long des zones dotées de plantes ornementales ou d’une couverture végétale denses10. L’objectif de la lutte antivectorielle contre les tiques dans le cadre de l’aménagement paysager est de modifier la végétation pour rendre l’environnement moins intéressant pour les tiques et les animaux hôtes10, 12, 13. Voici les principales manières d’effectuer de telles modifications :
- Choisir les plantes judicieusement pour réduire la densité de la végétation et ainsi limiter l’habitat des tiques.
- Accroître l’exposition au soleil et diminuer l’humidité pour faciliter la dessication des tiques.
- Limiter l’accès des animaux sauvages aux terrains résidentiels et l’établissement d’habitats sur ceux-ci en installant des clôtures et en choisissant les plantes adéquates10.
L’encadré 1 décrit plusieurs stratégies d’aménagement paysager efficaces pour lutter contre les tiques.
Encadré 1 : Stratégies d’aménagement paysager pour limiter la présence de tiques et d’animaux hôtes9, 10, 13, 29-31 |
Sélection des plantes et conception
Entretien des plantes et de la pelouse (pour réduire l’habitat des tiques)
Clôtures et matériaux inertes
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Bien que de nombreuses études portent sur la lutte contre les tiques dans les propriétés résidentielles, les aménagements mentionnés sont tout aussi efficaces pour les espaces récréatifs et les parcs13. Par exemple, une étude menée à Ottawa a montré que les bordures en copeaux de bois aidaient à éliminer l’activité d’Ixodes scapularis en bordure des sentiers, réduisant par le fait même le risque d’exposition aux tiques et aux maladies qu’elles transmettent32. De toutes les barrières en bois possibles, la sciure de bois du cyprès de l’Alaska fournit la meilleure protection contre les tiques Ixodes scapularis au stade nymphal grâce à ses qualités répulsives naturelles (et peut être achetée33).
Les recherches sur la distribution des tiques et les techniques de gestion sont majoritairement axées sur l’espèce Ixodes scapularis et le Nord-Est des États-Unis, où les tiques et les maladies qu’elles transportent font l’objet de préoccupations depuis plus longtemps qu’ici. D’autres recherches seront nécessaires pour identifier les espèces de tiques présentes au Canada et mieux connaître leur biologie et leur distribution34.
Brûlages dirigés
On peut aussi réduire les populations de tiques en réalisant régulièrement des brûlages forestiers dirigés. Selon son intensité, cette opération peut entraîner une réduction de 74 à 97 % des populations de tiques adultes pendant environ 12 mois35, 36. Après cette période, les populations de tiques peuvent recommencer à croître en raison des déplacements des cerfs et de la disponibilité des sources de nourriture pour les autres animaux hôtes13. Ainsi, des brûlages annuels pourraient aider à prévenir la résurgence des populations de tiques; autrement, les zones de brûlage dirigé et celles sujettes aux feux incontrôlés peuvent devenir des zones où il y a présence de tiques – un élément important à considérer pour les stratégies d’atténuation des feux incontrôlés et les stratégies de communication subséquentes. Les brûlages dirigés et la rotation des pâturages sont aussi des méthodes traditionnellement utilisées par les populations autochtones d’Amérique du Nord pour gérer et réduire les populations de tiques11.
Méthodes chimiques de régulation des tiques
Contrairement aux programmes de lutte contre les moustiques, qui sont utilisés dans des communautés depuis des décennies, il n’existe pas de programme étendu de lutte contre les tiques11. À plus petite échelle, il a été montré que les acaricides sont efficaces pour éliminer les nymphes et les tiques adultes des espèces d’Ixodes dans les milieux résidentiels37-39. Une liste des produits approuvés au Canada se trouve ici. Les Centers for Disease Control and Prevention et certaines autorités de santé publique aux États-Unis recommandent l’usage d’acaricides dans les zones résidentielles pour la gestion et la prévention des tiques10, 31. L’application d’acaricides à la fin du printemps ou au début de l’été peut réduire de 90 à 100 % les populations de nymphes ou de tiques adultes en une seule saison (selon le moment de l’application13). On formule des recommandations similaires dans certaines municipalités canadiennes40. L’utilisation d’acaricides reste toutefois limitée au Canada41.
Sur les terrains résidentiels, l’application de produits est plus efficace dans les régions ombragées de la cour où habitent des tiques (feuilles mortes au sol, végétation arbustive), aux limites de la propriété et le long des sentiers et des allées13, 42. Bien que l’usage d’acaricides soit recommandé, l’efficacité d’une pulvérisation étendue comme mesure de santé publique pour lutter contre les nymphes de l’espèce Ixodes scapularis est inconnue; elle est toutefois en cours d’évaluation aux États-Unis11. Pour des raisons de santé et de sécurité, l’application de méthodes barrière à la végétation située près de l’activité humaine est à privilégier, car elle réduit au minimum les répercussions environnementales et limite l’utilisation de produits13.
Dans certaines régions du Nord-Est des États-Unis, les mesures de lutte antiparasitaire chimiques qui emploient des pyréthrinoïdes sont de plus en plus fréquentes. Les pyréthrinoïdes sont moins toxiques que les pesticides chimiques traditionnellement utilisés, mais sont tout de même efficaces pour réguler les populations de tiques. Par exemple, une application de deltaméthrine (un pesticide de la famille des pyréthrinoïdes) au bon moment peut éliminer 95 % des nymphes d’Ixodes scapularis et 100 % des nymphes d’Amblyomma americanum sur un terrain résidentiel pendant environ 12 semaines43-45. Les pyréthrinoïdes sont homologués au Canada; les risques pour la santé et l’environnement sont considérés comme acceptables si les produits sont utilisés conformément aux directives d’étiquette46.
On peut aussi se servir de produits chimiques pour réduire la présence de tiques sur les animaux hôtes, généralement à l’aide des méthodes suivantes : 1) déposer des cylindres contenant du coton imprégné de perméthrine près des habitats de souris, qui utilisent ensuite le coton pour leurs nids et se traitent donc elles-mêmes; 2) installer des boîtes à appâts pour les hôtes de petite taille (p. ex., les souris et les rats); ou 3) mettre en place des stations d’application topique de produits pour le toilettage individuel des cerfs13. Le traitement du matériel pour le nid à la perméthrine réduit les populations de larves et de nymphes d’Ixodes scapularis ainsi que la densité de population globale des nymphes à la recherche d’un hôte; son efficacité dépend toutefois de l’écologie locale et du type de petit rongeur hôte39, 47-49. La boîte à appâts, conçue par les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis en collaboration avec des scientifiques, présente un taux d’efficacité de plus de 85 % pour réduire les nymphes et les larves sur les petits hôtes13. De même, les stations d’application topique de produits pour le toilettage individuel (dispositif « 4-poster ») ont montré une réduction de plus de 90 % de la présence de tiques adultes Amblyomma americanum et Ixodes scapularis sur des cerfs hôtes dans les zones traitées11, 13, 50-53. Bien que de tels traitements soient efficaces dans les aires testées, leur utilisation répandue dans l’environnement et leur possibilité d’application demeurent incertaines et dépendent de l’espèce9.
Les méthodes chimiques de régulation des populations de tiques se sont révélées efficaces en milieu expérimental, et pourraient être utiles dans le cadre d’une approche de lutte antiparasitaire intégrée portant sur un endroit précis. Cependant, la surutilisation des acaricides et le développement subséquent d’une résistance posent une réelle menace54. Il faut aussi mentionner que même si les insecticides sont efficaces pour limiter les populations de tiques sur des terrains résidentiels ou des hôtes traités, ils ne réduisent pas le risque à zéro et n’équivalent pas aux mesures de protection humaine pour éviter les contacts avec des tiques ou les maladies qu’elles transmettent55. Les comportements humains (p. ex., les comportements préventifs) jouent donc un rôle dans la détermination du risque de contact avec des tiques au-delà de leur abondance, et c’est pourquoi il devrait faire l’objet d’autres recherches.
Lutte biologique
On peut aussi employer des prédateurs et des agents pathogènes naturels au lieu des méthodes chimiques de lutte contre les tiques. La prédation des tiques par d’autres arthropodes ou par des amphibiens, des reptiles et des oiseaux a été étudiée dans de nombreuses publications54. L’efficacité et la réussite de ces types de prédation dépendent de l’écologie, du microclimat et de la niche d’un endroit précis54. Les politiques qui promeuvent la biodiversité par l’augmentation des espaces verts dans l’environnement bâti et l’aménagement paysager peuvent être bénéfiques pour réduire naturellement les populations de tiques. D’autres recherches devront être menées pour évaluer ce lien27, 56, 57.
Le fait de planter certains végétaux ou de favoriser leur présence peut aussi aider à lutter contre certaines espèces de tiques. Par exemple, les champignons entomopathogènes, un groupe de champignons vivant dans la terre qu’on peut faire pousser en milieu artificiel, peuvent tuer les insectes. On évalue actuellement des produits contenant ces champignons pour déterminer leur potentiel d’élimination d’Ixodes scapularis9, 54, 58, 59. Des recherches récentes montrent aussi que le sapin baumier (Abies balsamea) joue un rôle dans la réduction des populations hivernantes de tiques nymphales et adultes Ixodes scapularis. Plus précisément, l’huile essentielle des aiguilles du sapin baumier peut tuer les tiques en quelques jours à une température de 4 °C ou moins. Les aiguilles entières de sapin baumier sont elles aussi efficaces pour limiter les populations de tiques, mais cette méthode nécessite plus de temps (au moins trois semaines) en laboratoire; il est donc peu probable qu’on l’observe dans la nature. Le rôle potentiel des méthodes de dissuasion biologiques et celui des stratégies d’atténuation visant différentes saisons devraient être étudiés davantage60.
Autres stratégies
La gestion et la réduction des populations de cerfs sont un autre outil utile pour gérer les animaux hôtes. La gestion des cerfs peut impliquer des clôtures et des aménagements paysagers résistants aux cerfs, comme mentionné plus tôt. Dans certaines régions, la réglementation de la chasse a permis de réguler les populations de cerfs10. Le succès de ces approches est toutefois mitigé9.
Il n’existe actuellement qu’un seul vaccin homologué contre l’encéphalite à tiques chez l’humain. Ce vaccin est régulièrement administré dans certaines régions de l’Europe et de l’Asie, de même qu’aux voyageurs se rendant dans des zones endémiques61. Plusieurs vaccins ciblant la maladie de Lyme sont en cours de développement; un autre vaccin vise à provoquer une réaction immunitaire contre la salive des tiques et peut protéger contre diverses maladies transmises par les tiques62. Il existe des vaccins destinés aux canidés et aux bovins, et des recherches examinent la possibilité de vacciner de petits animaux hôtes comme la souris à pattes blanches9, 10.
Revue du rôle de la science citoyenne
La science citoyenne, où le public contribue volontairement aux processus scientifiques, fournit aux chercheurs des renseignements précieux et aide à créer des liens entre le public et les scientifiques63. On l’utilise de plus en plus pour surveiller les tiques dans le cadre de programmes communautaires de surveillance passive et sur de nouvelles plateformes technologiques, car elle pourrait contribuer à l’accumulation de connaissances sur les contacts avec des tiques dans les espaces récréatifs64-68. Des recherches montrent que les évaluations de sentiers mentionnant la présence de tiques soumises dans la plateforme AllTrails.com/fr peuvent aider à cibler les périodes d’activité accrue ainsi que les sentiers (et les régions des parcs) où le risque d’exposition aux tiques est plus élevé67. Ainsi, on peut ensuite faciliter les programmes de surveillance et adapter les programmes de sensibilisation et d’intervention liés aux tiques (ou les comportements de protection67). Il s’agit d’un moyen peu coûteux de générer des renseignements qui peuvent être utiles pour connaître la répartition des tiques et des agents pathogènes au-delà de la surveillance gouvernementale et des programmes de recherche, qui reposent souvent sur les pièges au CO2 pour les tiques et sur la méthode de la flanelle69, 70. Les évaluations en ligne contiennent aussi des renseignements sur les comportements de protection personnelle, qui pourraient informer la santé publique sur les stratégies de communication des risques et les points de mésinformation67. L’une des limites notables de la science citoyenne est que ses efforts sont localisés.
Bien qu’on retrouve en ligne une énorme quantité de renseignements sur les manières de lutter contre les tiques et de réduire le risque d’exposition personnel, on manque d’information sur les risques localisés de contact avec des tiques et sur les meilleurs moyens de limiter les risques dans des environnements précis11. Les renseignements sur les tiques recueillis à l’aide de méthodes de surveillance passive peuvent aussi servir à générer des données en temps réel pour le public. Au Canada, la plateforme Web et application mobile eTick permet aux utilisateurs de soumettre de l’information sur les tiques au moyen de photographies. Cette information est ensuite évaluée et reproduite dans une carte des risques en temps réel sur son site Web71. Aux États-Unis, les tiques soumises dans le cadre du programme de surveillance passive de l’État de New York servent à l’élaboration d’une carte visuelle interactive en temps réel appelée tickMAP. Ce programme permet à tout un chacun d’envoyer des tiques à des fins d’identification et de dépistage des agents pathogènes68. Les données sont ensuite communiquées à la personne ayant soumis la tique et ajoutées à la carte en temps réel pour l’État de New York.
La plateforme en ligne iNaturalist.ca montre aussi le potentiel de suivre les espèces de tiques72. Les renseignements provenant du public ont permis de déterminer les habitudes saisonnières et la distribution des espèces endémiques70. Bien que de telles initiatives communautaires fournissent d’importants renseignements sur les lieux d’interactions entre humains et tiques, elles comportent des limites liées à la précision des données et aux préjugés individuels pouvant entrer en ligne de compte. De plus, même si les cartes sont détaillées, la résolution rend difficile l’évaluation du risque actuel pour un sentier en particulier. Ces cartes peuvent cependant aider à la fois le public et les professionnels de la santé à évaluer en temps réel le risque global de contact avec des tiques selon les régions géographiques locales et faciliter la prise de décisions éclairées11, 68.
Il n’existe actuellement aucune surveillance systématique des espaces récréatifs pour comprendre le risque actuel de contact avec des tiques pour les visiteurs et le personnel des parcs, malgré l’utilisation accrue des réseaux de sentiers dans les parcs canadiens69. D’autres défis se posent : 1) les usagers de sentiers viennent souvent d’ailleurs et peuvent ne pas connaître l’écosystème local ou les risques associés; et 2) il est difficile de déterminer l’emplacement exact des contacts entre humains et tiques73-75. Ainsi, les données des régions locales et de la science citoyenne peuvent jouer un rôle clé en permettant de comparer les risques selon les régions en dépit de la sous-représentation potentielle de la distribution actuelle des tiques69. Étant donné l’utilité potentielle des renseignements générés par des utilisateurs en ligne pour la santé publique et l’utilisation accrue des sentiers depuis le début de la pandémie, deux appels à l’action s’imposent : 1) on devrait encourager les applications et les plateformes relatives aux sentiers à poser des questions sur les contacts avec des tiques; et 2) la santé publique devrait envisager d’utiliser systématiquement la science citoyenne pour compléter les données de surveillance67.
Revue des stratégies de communication des risques qui soutiennent les efforts de lutte contre les tiques
Les initiatives de santé publique pour réduire les contacts avec les tiques et l’exposition aux maladies qu’elles transmettent dépendent de la clarté de la communication des risques. Il est essentiel de connaître les connaissances, les attitudes et les pratiques des populations cibles pour élaborer des messages de santé publique clairs, qui peuvent être transmis de différentes façons : sources Web, médias visuels, médias sociaux, téléphones intelligents, panneaux publics et initiatives éducatives.
Connaissances, attitudes et pratiques (CAP)
Le moyen le plus efficace de lutter contre les tiques est de limiter sa présence dans les zones à haut risque durant les périodes d’activité des tiques11. La plupart du temps, les gens ne sont pas au fait des risques posés par les tiques vectrices et ne peuvent donc pas faire des choix éclairés11. Il a été montré que la connaissance des tiques et des infections qu’elles transmettent augmente la probabilité d’adopter des comportements de protection76. Des données laissent entrevoir que les comportements de protection personnelle réduisent le risque de maladie, surtout lorsqu’ils sont combinés à d’autres stratégies de lutte comme l’aménagement paysager pour limiter l’exposition aux tiques77-79.
Dans le cadre d’une campagne nationale canadienne de 2014 visant à accroître la sensibilisation aux comportements de protection et à les promouvoir pour réduire l’exposition aux tiques et aux maladies qu’elles transmettent, seule la moitié des répondants ont indiqué avoir adopté un certain comportement de protection : 65 % tondaient régulièrement la pelouse; 52 % vérifiaient fréquemment la présence de tiques; 50 % portaient des vêtements de protection; 41 % utilisaient un répulsif à tiques; et 41 % prenaient une douche ou un bain après avoir visité une zone à haut risque80. Dans les régions endémiques des États-Unis, 99 % des répondants se livrent à des comportements de protection personnelle contre les tiques81. Au Canada, deux facteurs ont été associés à l’adoption de certains comportements : 1) la découverte d’une tique sur soi-même ou un membre de la famille; et 2) le fait de vivre dans les Prairies80. Ces données soulignent l’importance de connaître le contexte local pour assurer l’efficacité de la création de messages et de la communication des risques76, 80. Il faut également revoir les campagnes de communication traditionnelles pour en accroître l’efficacité82. Les approches innovantes d’autres pays montrent le potentiel des autres moyens de communication des risques comme les applications des téléphones intelligents et les jeux vidéo, dont le contenu peut être facilement accessible en ligne, partagé sur les médias sociaux et visionné plusieurs fois82-86.
Sources Web et médias visuels
Les ressources en ligne sont d’une importance capitale. Elles devraient présenter de l’information fiable et rédigée en langage accessible, idéalement intégrer des cartes des risques dans la plateforme et viser une certaine population démographique, si possible dans une optique d’équité, pour atteindre les personnes ayant le plus besoin de renseignements et réduire les disparités en santé11, 76, 80, 87, 88. Les plateformes de médias sociaux (p. ex., Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram et TikTok) devraient aussi être envisagées selon la population cible, car elles ont le potentiel de toucher un vaste public13, 89. La diffusion en temps opportun de renseignements ciblés sur les risques permet aux gens de prendre des décisions éclairées sur leur risque d’exposition aux tiques et aux agents pathogènes qu’elles transmettent et leur donne les outils nécessaires pour limiter le risque de contacts avec des tiques11.
L’utilisation de vidéos basées sur des histoires captivantes et auxquelles on peut s’identifier est efficace pour communiquer des messages sur la santé60, 90. Dans le cadre d’une étude comparant une brochure traditionnelle à une vidéo de cinq minutes, les participants ayant visionné la vidéo ont montré une connaissance des comportements de protection personnelle nettement meilleure que celle des personnes ayant seulement consulté le feuillet en ligne ou n’ayant reçu aucun renseignement supplémentaire86. Les vidéos éducatives peuvent aussi cibler les personnes à risque, comme les enfants ou les propriétaires de maison.
- Tick Talk est un programme animé en ligne visant à éduquer les enfants de 5 à 10 ans sur la prévention des tiques et leur présence selon les saisons91, 92. Il comprend une brochure à l’intention des enfants, quatre leçons et activités supplémentaires pour les enfants et des ressources pour les camps d’été à l’extérieur91. Son contenu reflète également la composition culturelle de la Colombie-Britannique91, 93. Le matériel de communication des risques destiné aux enfants a l’avantage de pouvoir être présenté dans divers lieux (écoles, camps) et de permettre aux parents d’être au fait des renseignements transmis91.
- Spray Safe, Play Safe est un film basé sur une histoire visant à éduquer les propriétaires sur les stratégies résidentielles de lutte contre les tiques, y compris la pulvérisation d’acaricides. Après le visionnement, les participants ont indiqué avoir davantage confiance en leurs capacités de réduire les risques personnels et résidentiels liés aux tiques94.
La communication des risques par l’intermédiaire des jeux vidéo peut aussi attirer les groupes plus jeunes. Aux Pays-Bas, un jeu vidéo éducatif en ligne a été créé pour aider les utilisateurs à connaître les scénarios risqués tout en les informant sur la vérification de la présence de tiques. Bien que de tels jeux doivent trouver un équilibre entre le plaisir et l’éducation et peuvent ne pas être aussi efficaces que les sources d’information traditionnelles, ils mobilisent les jeunes et aident eux aussi à faciliter les conversations avec les pairs, les parents et d’autres membres de la communauté84. Certaines écoles primaires ont employé une approche à plusieurs volets selon laquelle le programme d’enseignement renseigne les élèves sur les tiques et sur les manières de prévenir les piqûres de tiques95. La mise en œuvre du programme varie selon l’âge (p. ex., présentation, vidéos, livres à colorier, jeux de mots et exemples réels), présente des slogans accrocheurs et est suivie d’un dossier d’information complémentaire à emporter et à présenter aux parents83.
Applications de téléphone intelligent
Les applications de téléphone intelligent ont récemment gagné en popularité en ce qui concerne les maladies à transmission vectorielle et les changements de comportement86, 96. L’application néerlandaise Tekenbeet, qui suit l’activité des tiques aux Pays-Bas, informe ses utilisateurs sur les tiques et sur les manières d’en vérifier la présence et de les retirer86. Même si les personnes étaient généralement bien informées, qu’elles utilisent ou non l’application, des résultats d’enquête montrent que cette dernière favorisait bel et bien l’adoption de comportements préventifs86. Selon l’application Tick App, créée aux États-Unis, son plus grand avantage pour les utilisateurs est l’identification des tiques grâce à la soumission de photographies96. L’intérêt de telles applications réside dans leur facilité d’accès86. Certains concepteurs se penchent sur l’intelligence artificielle pour permettre une identification des tiques en temps réel à l’aide des images soumises au moyen d’une application de téléphone intelligent97. Bien qu’il existe de nombreuses autres applications de téléphone intelligent concernant les tiques, elles ne fournissent pas toutes des renseignements fiables, et leurs sources devraient toujours être examinées.
Éducation des visiteurs et panneaux publics
Étant donné que la majorité des visiteurs des parcs nationaux, provinciaux et territoriaux viennent d’ailleurs, il est primordial de les informer du risque d’exposition aux tiques et aux maladies qu’elles transmettent. Dans les parcs, des panneaux et des brochures servent à présenter des renseignements sur la sécurité (y compris de l’information sur les tiques98). Pour être efficaces, les panneaux doivent afficher des messages et des éléments visuels clairs, ne pas être menaçants ou alarmistes, se distinguer et être remarqués, être près du centre d’accueil, mais loin des autres sources d’information et être placés face à l’entrée du parc98, 99. Ces facteurs à prendre en compte peuvent réduire la stigmatisation de certains parcs ou régions considérés comme des zones où il y a présence de tiques ou donner un faux sentiment de sécurité aux visiteurs dans les zones sans panneau100. Il existe peu de recherches sur la mesure dans laquelle les panneaux dans les parcs réussissent à diffuser de l’information sur les tiques. La majorité des visiteurs de parcs ne croient pas qu’ils risquent d’être en contact avec des tiques74, 101. Dans le cadre de la première évaluation connue des perceptions des visiteurs concernant la maladie de Lyme au Canada, environ 30 % des visiteurs ont indiqué s’être préparés aux contacts avec des tiques et avoir consulté le site Web de Parcs Ontario, le centre d’accueil du parc et les panneaux d’information sur le début du sentier et les toilettes pour en savoir plus sur la présence de tiques dans la région74. De plus, il semble que la majorité des visiteurs aient obtenu leurs renseignements sur les tiques par leur réseau social, qui est souvent peu fiable et qui peut contribuer à la mésinformation74.
Malgré les défis potentiels de la signalisation dans les parcs, les États de New York, du Wisconsin et du Michigan ont adopté des lois exigeant des parcs d’État qu’ils mettent en place des panneaux d’avertissement relatifs aux tiques dans les parcs, les terrains de camping et les autres espaces récréatifs102. Comme les panneaux bien conçus sont efficaces pour modifier les comportements, ils constituent une mesure de santé publique peu coûteuse pour lutter contre les infections transmises par les tiques103. Parcs Canada indique sur son site Web le nom des parcs nationaux situés dans des zones exposées à la maladie de Lyme104. Reconnaissant l’importance de créer des panneaux bien conçus, Parcs Canada évalue la compréhension de ses panneaux avant leur déploiement pour garantir leur efficacité. Un panneau avertissant de la présence de tiques a été retiré à la suite d’une mise à l’essai où il a été mal compris105. L’état actuel des panneaux d’avertissement relatifs aux tiques de Parcs Canada est incertain. On retrouve aussi ces panneaux dans certains parcs municipaux et provinciaux au Canada, surtout en Ontario106. D’autres recherches sont requises pour savoir dans quelle mesure ces panneaux réussissent à sensibiliser et à éduquer la population au sujet des tiques.
Résumé
L’expansion de l’habitat des tiques vers le nord en raison du réchauffement climatique, des migrations animales et de la fragmentation des terres fait des infections transmises par les tiques une menace continue pour la santé publique au Canada. La lutte contre les tiques est à la fois complexe et ardue, car il faut tenir compte des espèces de tiques, des animaux hôtes, des habitats, des initiatives locales de santé publique et du comportement humain9, 10.
Comme il n’existe pas de solution unique pour gérer de façon optimale les populations de tiques, une approche systématique misant sur une collaboration intersectorielle entre les organismes gouvernementaux doit être employée pour réduire au minimum les contacts avec les tiques, et toutes les parties prenantes doivent prendre part à des stratégies visant à limiter la présence de tiques sur les terrains résidentiels privés et dans les espaces récréatifs achalandés14.
La présente revue fait ressortir la nécessité d’une approche de lutte antiparasitaire intégrée pour réduire l’habitat des tiques ou limiter la présence humaine dans les zones où il y a présence de tiques. Cette approche devrait combiner des stratégies de gestion environnementale à appliquer aux terrains de propriétés privées et de propriétés de loisirs. Dans les zones résidentielles, les propriétaires fonciers devraient réduire la densité de la végétation, augmenter l’exposition au soleil et diminuer l’humidité tout en limitant l’habitat faunique et les déplacements d’animaux sur le terrain résidentiel. Dans les espaces récréatifs, les sentiers devraient être aménagés en utilisant des matériaux inertes ou de la sciure de bois du cyprès de l’Alaska pour réduire au minimum l’exposition aux tiques. Les méthodes chimiques de lutte contre les tiques dans l’environnement ou de gestion des animaux hôtes et les brûlages dirigés sont aussi efficaces pour réguler les populations de tiques à court terme. Les études disponibles dans ce domaine sont majoritairement axées sur l’Ixodes scapularis au Nord-Est des États-Unis. La biologie des tiques et les préférences relatives à l’habitat selon les espèces au Canada devront faire l’objet d’autres recherches.
La science citoyenne offre une valeur unique qui bonifie les efforts de surveillance passive. Les recherches montrent que les usagers de sentiers ont volontairement soumis des renseignements sur les tiques et les mesures de protection personnelle dans des applications pour téléphone intelligent67. Des plateformes en ligne comme eTick et iNaturalist peuvent aussi aider la santé publique à fournir de l’information en temps réel sur les risques liés aux tiques. Étant donné le manque de surveillance systématique dans les espaces récréatifs au Canada et l’augmentation des visites de parcs canadiens, les données obtenues par la science citoyenne devraient être intégrées dans les stratégies de santé publique liées à la lutte contre les tiques. Ces initiatives sont peu coûteuses et peuvent compléter la surveillance de la santé publique.
La communication et la sensibilisation relatives aux risques demeurent essentielles pour accroître la connaissance et la promotion des comportements de protection personnelle. Les recherches montrent le rôle joué par de nouveaux moyens de communication comme les téléphones intelligents, les jeux vidéo et les vidéos dans la transmission de renseignements sur la santé. La présente revue met aussi en relief le besoin de nouvelles études sur les panneaux efficaces et accessibles dans les parcs permettant d’augmenter la sensibilisation et l’éducation des visiteurs quant aux risques liés aux tiques.
Remerciements
L’auteure remercie Leah Rosenkrantz, Anne-Marie Nicol, Lydia Ma et Sarah Henderson, du CCNSE, de leur aide dans l’élaboration de la revue, et Michele Wiens de son aide pour la recherche documentaire.
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