Les toilettes publiques à l’ère de la COVID-19 : les caractéristiques des installations et les comportements des usagers peuvent influer sur la sécurité des lieux

Pendant la pandémie de COVID-19, les risques liés à l’utilisation des toilettes publiques ont soulevé des questions. Ces installations parfois achalandées sont essentielles dans les endroits publics – parcs, campings, carrefours de transport en commun, centres sportifs, salles de spectacles, etc. –, et nécessaires pour les personnes mal-logées, les travailleurs sur la route (comme les conducteurs de camion sur long parcours), les travailleurs de la construction et quiconque passe beaucoup de temps à l’extérieur.
Jusqu’à maintenant, l’utilisation des toilettes publiques n’a été associée à aucune éclosion de COVID-19. Pendant la pandémie, les recherches sur les toilettes ont surtout porté sur des patients en milieu hospitalier. Dans le cadre de ces études, des chercheurs ont détecté des particules de SRAS-CoV-2 dans l’air et sur les surfaces des toilettes des hôpitaux ainsi qu’à l’intérieur et à proximité des salles d’isolement1-4. Toutefois, en l’absence d’études sur des échantillons environnementaux visant à détecter la présence du SRAS-CoV-2 dans les toilettes publiques, nos connaissances sur l’exposition au virus dans ces lieux comportent des lacunes. Ainsi, un examen des facteurs qui peuvent influencer la transmission du SRAS-CoV-2 dans ces installations publiques est justifié.
D’une synthèse des publications évaluées par les pairs, il se dégage cinq facteurs d’exposition aux agents pathogènes dans les toilettes publiques : le comportement humain, l’éloignement physique, les caractéristiques des installations, la ventilation et la fréquence de l’entretien. Ces facteurs sont examinés à la lumière des données actuelles sur le mode de transmission du nouveau coronavirus.
Mode de transmission de la COVID-19 et pertinence dans les toilettes
Le SRAS-CoV-2 se transmet principalement par contact étroit avec une personne infectée et par l’inhalation de gouttelettes et d’aérosols infectés générés en toussant, en éternuant, voire en parlant, en chantant, en criant ou en riant5. Actuellement, les données probantes montrent que les lieux intérieurs propices aux contacts étroits prolongés sont ceux qui augmentent le plus le risque de transmission d’infections virales respiratoires.
Le fait de se toucher le visage (nez, yeux ou bouche) après avoir touché des surfaces contaminées par le virus (vecteur passif) pourrait être une autre voie de transmission de la COVID-195. Toutefois, le rôle exact des vecteurs passifs dans la transmission de la maladie reste à déterminer. Par ailleurs, si le SRAS-CoV-2 reste longtemps (jusqu’à 7 jours) sur des surfaces dures comme l’acier inoxydable, le verre et le plastique, la durée de la contagiosité reste également à déterminer6. Le nettoyage et l’utilisation de désinfectants à base de chlore ou d’alcool éliminent efficacement le virus7.
Un autre mode de transmission, propre aux installations sanitaires, est à envisager : la transmission par les matières fécales. En effet, le SRAS-CoV-2 est continuellement éliminé par les personnes infectées et convalescentes. De grandes concentrations de SRAS-CoV-2 ont été détectées dans les selles des patients gravement atteints par la COVID-19 et des particules virales peuvent y être détectées bien après que les échantillons prélevés dans les voies respiratoires aient été déclarés négatifs8. Cependant, on ne sait pas encore si les particules virales restent dans les matières fécales. Jusqu’à maintenant, seules quelques études de cas ont isolé des particules virales viables provenant de matières fécales des patients9-12.
En 2003, durant la dernière flambée de SRAS, on rapporte que dans un complexe résidentiel (Amoy Gardens, Hong Kong) 13, des matières fécales en aérosol auraient transmis le coronavirus à des résidents vivant au même étage que les toilettes utilisées par un patient et au-dessus13. C’est d’ailleurs une situation semblable qui pourrait expliquer l’éclosion de COVID-19 dans un gratte-ciel de Guangzhou, en Chine14. On ne sait pas si ce type de transmission par la plomberie joue un rôle dans les toilettes publiques, mais l’étude chinoise récente souligne la nécessité de demeurer vigilant quant à la transmission du virus par les matières fécales des eaux d’égout.
Toilettes publiques : facteurs susceptibles d’influencer le risque de transmission virale
Dans les toilettes publiques, plusieurs variables influencent l’exposition aux agents pathogènes : le comportement humain, l’éloignement physique, les caractéristiques des installations, la ventilation et la fréquence de l’entretien. Ces facteurs sont étudiés à la lumière de nos connaissances actuelles sur la transmissibilité de la COVID-19.
Comportement humain
Le temps passé dans une toilette publique et les pratiques d’hygiène des mains sont des comportements qui ont un effet sur l’exposition respiratoire. Généralement, la plupart des gens disent passer peu de temps dans les toilettes publiques15, bien que les femmes y passent nettement plus de temps que les hommes (en raison, notamment, du nombre restreint de toilettes et des files d’attente plus longues)16,17. De plus, les usagers âgés s’y attardent plus longtemps que leurs cadets18.
Au-delà du temps d’utilisation, il a été clairement démontré qu’un bon lavage de main réduit les risques de transmission d’agents pathogènes. Toutefois, selon des recherches comportementales effectuées avant la pandémie, nombreux sont ceux (surtout des hommes) qui ne se lavent pas les mains après leur passage aux toilettes19-22. Selon une enquête menée auprès de 2 000 Britanniques pendant la pandémie, plus de personnes qu’à l’habitude se lavent les mains, mais encore 12 % des gens déclarent ne pas le faire après avoir utilisé les toilettes23. Après le lavage, le séchage complet est une étape à ne pas négliger. Or, selon certaines études, beaucoup sautent cette étape, n’utilisent pas le sèche-mains assez longtemps ou se sèchent les mains sur leurs vêtements24. Ces comportements réduisent l’efficacité du lavage de main et augmentent les risques de contamination croisée après la sortie des toilettes publiques.
Éloignement physique
Les espaces intérieurs restreints mal ventilés et la promiscuité sont des facteurs communs des éclosions et des flambées de COVID-19. Des recherches récentes ont observé qu’en règle générale, les efforts d’éloignement physique ont porté des fruits durant la pandémie de COVID-19. Les recommandations pour les endroits publics s’appliquent aussi aux toilettes publiques. Parmi les stratégies qui contribuent à l’éloignement physique dans les installations sanitaires, citons le fait de condamner les urinoirs ou les lavabos qui sont côte à côte, ou d’utiliser des panneaux et des marques sur sol pour délimiter l’espace des usagers. Dans certaines installations où il y a deux portes, un sens unique de circulation a été imposé pour réduire la promiscuité.
Caractéristiques des installations
Une bonne hygiène des mains aide à éliminer les agents pathogènes et à éviter la propagation de la COVID-19. À ce chapitre, les toilettes publiques sont très utiles aux personnes sur la route. La meilleure stratégie, c’est de se laver les mains avec de l’eau et du savon pendant au moins 20 secondes, ce qui élimine mécaniquement les agents pathogènes. En l’absence de savon, l’élimination chimique au moyen de désinfectant pour les mains à base d’alcool est recommandée. Des avertissements sur l’utilisation de désinfectants pour les mains et des informations sur les rappels de produits ont fait l’objet d’articles sur le blogue du CCNSE. L’organisme a aussi produit une qui présente quoi faire et quoi éviter pour se désinfecter les mains en toute sécurité durant la pandémie de COVID-19.
Le type d’installations collectives dans les toilettes publiques et leur utilisation ont été étudiés dans un contexte général de prévention des infections. Habituellement, les transmissions par vecteur passif sont moindres lorsque les installations collectives – lavabos ou distributeurs de savon et de papier à main, par exemple –, sont « sans contact » et actionnées par des détecteurs25. Par ailleurs, en limitant la quantité de surfaces fréquemment touchées à nettoyer, elles réduisent la charge de travail des employés d’entretien. La transmission d’agents pathogènes par les sèche-mains électriques et les toilettes automatiques, d’autres installations collectives des toilettes publiques, a aussi été étudiée.
Séchage des mains
La méthode de séchage peut influencer l’hygiène des mains. Les séchoirs à air chaud et à jets, bien qu’efficaces26, doivent être utilisés assez longtemps pour bien sécher les mains. Or les données probantes montrent que les gens ne les utilisent pas assez longtemps ou utilisent leurs vêtements24, ce qui peut mener à une recontamination. Parmi toutes les méthodes, la plus rapide et efficace est le séchage avec des serviettes de papier27, qui présentent l’avantage de pouvoir servir à ouvrir les portes et à refermer les robinets de manière à réduire la contamination croisée. Les distributeurs de papier sans contact ou automatiques, de même que les portes automatiques ou les entrées sans porte sont des choix encore meilleurs pour réduire la contamination durant le séchage des mains et éviter leur recontamination.
Les études sur les sèche-mains donnent à penser que ces derniers pourraient disperser les agents pathogènes par les jets d’air28. Au cours de la pandémie, les agences de santé publique ont donc recommandé la prudence dans l’utilisation d’appareils comme des ventilateurs portables, qui peuvent disperser des particules infectieuses dans les airs26. La transmission de la COVID-19 par aérosols en étroite proximité fait actuellement l’objet de recherches, dont les résultats pourraient apporter un nouvel éclairage sur les méthodes de séchage des mains. Entre-temps, les serviettes de papier demeurent la meilleure option pour de multiples raisons.
Chasse d’eau
La chasse d’eau peut projeter un panache de gouttelettes d’agents pathogènes fécaux (un nuage de particules aussi appelé « aérosol ») qui peut être inhalé ou se déposer sur les surfaces autour de la cuvette29. Les enquêtes épidémiologiques menées sur les flambées dans les croisières et les avions indiquent que les aérosols des toilettes pourraient avoir un rôle à jouer dans la propagation d’agents pathogènes30, en particulier des agents persistants comme les norovirus, Clostridium difficile et d’autres . Selon une étude de 2020 sur une flambée de COVID-19 dans un avion, le vecteur de transmission entre passagers le plus probable aurait été la toilette31. Jusqu’à maintenant, peu de chercheurs ont étudié les aérosols de SRAS-CoV-2 provenant des cuvettes, mais quelques-uns ont émis des hypothèses sur ce processus et sa fonction dans la transmission de COVID-1932. Le risque posé par les aérosols des toilettes dépend, en partie, de l’infectiosité des particules de SRAS-CoV-2 dans les selles ou l’urine. Le type de toilette, notamment la grande puissance de la chasse d’eau et l’utilisation d’un couvercle, a une incidence sur la quantité de matière fécale projetée dans l’air30. Si l’utilisation du couvercle peut réduire considérablement la production d’aérosols33, il n’en demeure pas moins que plupart des toilettes publiques n’en sont pas munies.
La ventilation
La ventilation des toilettes publiques de parcs, d’espaces récréatifs extérieurs et de campings est souvent assurée par des fenêtres, des ouvertures, des persiennes ou des conduits d’aération. Les centres communautaires ou les édifices publics disposent d’un système de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) central bien entretenu, dont l’efficacité est optimale. Fournir une ventilation adéquate, vérifier que les ventilateurs d’extraction du système de CVC fonctionnent et augmenter la ventilation lorsque possible sont des mesures qui ont été encouragées dans tous les espaces clos durant la pandémie. Bien que certaines agences recommandent de garder les portes des toilettes ouvertes, cette recommandation ne doit pas être appliquée au détriment de la vie privée et de la sécurité, et ne doit être appliquée qu’au besoin. Pour une revue générale de l’incidence de la ventilation sur le risque de transmission de la COVID-19, lire l’article de blogue du CCNSE de juillet 2020.
Entretien et nettoyage
Dans une toilette publique, de nombreuses surfaces fréquemment touchées doivent être nettoyées et désinfectées : pensons notamment aux poignées des portes et des cabinets, aux verrous, aux mécanismes de chasse d’eau et aux robinets. L’hygiène des mains et les procédures de désinfection adéquates neutralisent efficacement le SRAS-CoV-2. Santé Canada fournit d’ailleurs une liste de désinfectants approuvés à utiliser contre la COVID-19. De plus, pendant la pandémie, bon nombre d’agences recommandent d’augmenter la fréquence de nettoyage, la norme minimale recommandée étant de deux fois par jour. Par ailleurs, aux tâches d’entretien habituelles devrait s’ajouter le nettoyage des surfaces souvent touchées (interrupteurs, portes d’entrée et de sortie, et poignées et verrous des cabinets). Les planchers devraient aussi être nettoyés et désinfectés fréquemment, car selon les données probantes, il existe un lien entre les eaux d’égout et les particules virales retrouvées sur les souliers34.
L’augmentation des procédures de nettoyage et de leur fréquence pourrait avoir une incidence sur la dotation en personnel. Les exploitants des installations devraient veiller à ce qu’il y ait assez d’employés pour appliquer ces recommandations.
Limites et lacunes des données probantes actuelles
Il existe peu d’études sur l’exposition au SRAS-CoV-2 dans les toilettes, et la plupart d’entre elles ont été menées en milieu hospitalier. Il faut mener de plus amples recherches sur des échantillons environnementaux prélevés dans l’air et sur les surfaces pour caractériser le potentiel d’exposition dans les toilettes publiques. La poursuite de la recherche sur la quantité et l’infectiosité des particules de SRAS-CoV-2 rejetées dans les selles et l’urine permettra également de déterminer si la fréquentation des toilettes augmente le risque de transmission35.
Les rares recherches sur l’exposition aux pathogènes dans les toilettes ont été effectuées sur des configurations « typiques » et se sont peu attardées aux toilettes accessibles ou familiales qui comportent souvent plus de surfaces fréquemment touchées, comme des chaises ou des tables à langer.
Principaux points
Comme la transmission communautaire de la COVID-19 concerne les personnes symptomatiques et asymptomatiques, les stratégies visant à réduire l’exposition aux gouttelettes, aux aérosols et aux vecteurs passifs infectieux sont essentielles dans tous les endroits publics. Les exploitants et les usagers des toilettes publiques peuvent réduire les risques d’exposition en prenant les mesures suivantes :
Exploitants
- Augmenter la ventilation lorsque possible
- Déterminer et afficher la capacité maximale
- Utiliser des marqueurs d’éloignement physique à l’intérieur
- Utiliser des marqueurs d’éloignement physique pour les files d’attente
- Afficher des aide-mémoire sur l’hygiène des mains
- Bien approvisionner les toilettes
- Songer à fournir des serviettes de papier
Usagers
- Réduire le temps passé aux toilettes
- Se laver les mains avec de l’eau et du savon
- Se sécher les mains avec des serviettes de papier
- Respecter les marques d’éloignement physique
- Tousser dans son coude ou dans un mouchoir
- Porter un masque
- Fermer le couvercle des toilettes lorsque possible
Le personnel d’entretien a également un important rôle à jouer en ce qui a trait à la propreté et à la sécurité des toilettes publiques. Les exploitants des installations doivent informer le personnel des dernières recommandations en matière de nettoyage et de désinfection. Les travailleurs devraient aussi lire les instructions des produits qu’ils utilisent pour s’assurer qu’ils en font un bon usage et qu’ils se protègent adéquatement. Les employés doivent avoir à leur disposition l’équipement de protection individuelle requis pour travailler de manière sécuritaire et il doit y en avoir assez pour répondre à la demande de nettoyage exacerbée par la pandémie.
Les recommandations de santé publique émises pour les espaces restreints intérieurs et pour la réduction des vecteurs passifs peuvent être utiles pour les toilettes publiques, un espace commun non négligeable. Les exploitants, les concierges et les usagers de ces lieux sont autant de rouages essentiels à leur sécurité et à leur accessibilité pendant la pandémie de COVID-19. La planification de la pandémie doit en tenir compte explicitement, reconnaître leur importance pour la santé globale des collectivités et concevoir ou rénover ces endroits en utilisant des stratégies pour réduire l’exposition au virus par l’air et par des vecteurs passifs.
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