[ARCHIVÉ] Les animaux de compagnie et les zoonoses (University of Guelph Master of Public Health Program)
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Outre les chiens et les chats, la popularité des animaux exotiques, tels que les geckos, les lézards à barbe et les grenouilles africaines naines s'accroît chez les propriétaires d'animaux. Cela est plus particulièrement significatif chez les enfants. On estime qu'environ 75 % des nouvelles maladies infectieuses sont zoonotiques. Les répercussions de ces deux tendances sont une source de préoccupation pour le secteur de la santé publique. Ce document donne un aperçu de l'incidence des zoonoses chez les animaux de compagnie, y compris : des études publiées entre 2004 et la fin mars 2011; des documents en anglais qui incluent l'Amérique du Nord, le Royaume-Uni, la France et l'Australie; des consultations auprès d'intervenants clés tels que des experts et auteurs canadiens, sur les zoonoses liées aux animaux de compagnie au Canada; une analyse des agences de la santé publique provinciales et territoriales du Canada, sur les politiques et les protocoles concernant les zoonoses des animaux de compagnie; les tendances sur la propriété d'animaux de compagnie ainsi que les risques de transmission de maladies, le développement des maladies et les pratiques actuelles de la santé publique relatives aux zoonoses chez les animaux de compagnie; les lacunes des politiques et des interventions, ainsi que les futures possibilités dans la recherche et dans la collaboration dans les secteurs de la santé publique et vétérinaire.
Les animaux de compagnie demeurent une source principale de nombreuses maladies déclarées et non déclarées : Les éclosions incluent : salmonellose, tularémie, larva migrans cutanée et virus humain de la chorioméningite lymphocytaire (LCMV). Les animaux de compagnie, tels que les chats, les chiens, les tortues, les poissons d’aquarium les poussins, les gerbilles, les grenouilles et les lézards ont été associés aux éclosions de maladies zoonotiques aux États-Unis et au Canada. Les friandises et aliments pour animaux de compagnie, telles que les rongeurs congelés, les friandises de cuir cru et les aliments crus ont été cités comme sources potentielles de maladies zoonotiques. Il a été constaté que les enfants de moins de cinq ans et les personnes immunovulnérables ont le risque le plus élevé d'acquérir les zoonoses liées aux animaux de compagnie. Les environnements présentant les plus grands risques de transmission de maladies zoonotiques liées aux animaux de compagnie incluent : les garderies, les écoles primaires et secondaires, les universités, les hôpitaux de soins actifs, les camps d'été pour enfants, les hôpitaux vétérinaires et le domicile. Une mauvaise manipulation des animaux de compagnie et une hygiène des mains inappropriée ont été identifiées comme les premiers facteurs de risque pour la plupart des infections liées aux animaux de compagnie, p. ex., l'élimination des déchets solides et liquides d'origine animale dans l'évier de la cuisine. Le manque d'examens préalables des donneurs d'organes a été cité comme étant le facteur de risque de l'éclosion du virus humain de la chorioméningite lymphocytaire en 2005. De nombreuses lacunes en surveillance, réglementation, connaissance et recherche ont été notées au cours de cette étude.
La croissance continue de l'industrie des animaux de compagnie exigera l'intervention des autorités en matière de santé publique, de soins vétérinaires et de réglementation pour atténuer l'incidence des zoonoses des animaux de compagnie sur la population. Ces interventions doivent inclure : une amélioration des systèmes de surveillance actuels, des règlements qui adressent les lacunes existantes dans l'industrie de l'alimentation pour animaux de compagnie, le développement de politiques et de protocoles dans le cadre gouvernemental provincial et fédéral, une éducation du public concernant les risques associés au contact avec des animaux de compagnie et une plus grande collaboration dans les secteurs de la santé humaine et animale.