[ARCHIVÉ] Surveillance rétrospective des maladies reliées à l’eau potable au Canada
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Les infections d’origine hydrique sont une cause importante de maladies entériques évitables. Ce rapport contient de l’information sur les caractéristiques des épisodes de maladies d'origine hydrique (EMOH) au Canada, sur les facteurs qui y contribuent, sur la détection et les pratiques de prévention de ces épisodes et sur les besoins du personnel de santé publique œuvrant en première ligne en matière d’information.
Les chercheurs ont découvert 47 EMOH qui se sont principalement produits avant 2001. Giardia et Cryptosporidium étaient les agents étiologiques les plus couramment impliqués, suivis des bactéries et des virus. La source d’eau de la moitié des communautés ayant connu des EMOH était l’eau de surface provenant en majorité d’un bassin hydrographique non protégé. Au moment de la détection des EMOH, 39 % des communautés ne disposaient pas de système de traitement de l’eau, 46 % avaient uniquement recours à la désinfection et 15 % utilisaient la filtration combinée à la désinfection. Les communautés dont la population était plus importante avaient tendance à utiliser des méthodes à barrières multiples pour traiter l’eau. La plupart des régions ont émis des avis et des ordres d’ébullition de l’eau en réaction à l’éclosion. La proportion des régions qui utilisent des eaux de surface a diminué après l’éclosion et les pratiques de traitement de l’eau se sont améliorées. La majorité des EMOH se sont produits dans des petites et moyennes communautés à l’exception de ceux attribuables au Cryptosporidium qui ont surtout affecté des communautés plus importantes.
En général, les agents étiologiques des EMOH affectant les communautés qui n’avaient pas de système de traitement de l’eau ou celles qui n’utilisaient que la désinfection étaient Giardia, les bactéries et les virus. Celles qui combinaient la désinfection et la filtration ont connu des EMOH liés au Cryptosporidium (attribuables à l’âge avancé des systèmes de filtration ou à une défaillance).
Environ 50 % des communautés ayant souffert d’EMOH ne surveillaient pas la qualité de l’eau du système d’alimentation en eau potable. Les régions ont souvent cité des facteurs multiples ayant contribué à ces épisodes : traitement inadéquat, absence de protection de l’eau à sa source et précipitations. En réaction aux éclosions, 65 % des régions ont changé leur source d’eau, 56 % ont modernisé ou transformé leur système de traitement et 30 % ont modifié ou amélioré les politiques, la production de rapports ou la surveillance, ou ont adopté une combinaison des méthodes énumérées ci-dessus.
Les principales occasions d’améliorer la gestion de l’eau potable et d’atténuer les risques connus de maladies d'origine hydrique et les EMOH sont : l’amélioration de l’efficacité du traitement et de la surveillance de la qualité de l’eau; l’amélioration de la surveillance des maladies d'origine hydrique et de la communication entre les personnes concernées; l’établissement de plans et de politiques de prévention qui incluent la gestion par bassin versant et qui tiennent compte de la possibilité de phénomènes météorologiques extrêmes et de l’impact des changements climatiques ; le recours à des conseils d’experts adéquats en cas d’EMOH; et mettre un accent particulier sur les petites et moyennes communautés en ce qui a trait à ces occasions. De plus, il faudrait encourager la collecte et la diffusion d’informations sur les EMOH.