Gestion des fleurs d’eau de cyanobactéries dans les eaux récréatives : Outils d’aide à la décision pour la réponse en santé publique
Abrégé
Les proliférations de cyanobactéries en eau douce représentent un défi pour les personnes chargées de gérer les plages pendant la saison de la baignade, à la fois pour assurer la protection de la santé publique et pour éviter des fermetures de plages prolongées. L’effet cumulatif du changement climatique et de la pollution environnementale pourrait rendre les efflorescences plus fréquentes, plus intenses et plus persistantes à l’avenir dans certains endroits, ce qui nécessiterait une révision et une mise à jour régulières des protocoles d’intervention. Des outils d’aide à la décision sont utilisés pour gérer les phénomènes d’efflorescence et pour orienter les réponses. Ils peuvent fournir des conseils sur les seuils de déclenchement des inspections, des tests, de l’affichage des avis, de la fermeture des plages, et sur le moment où on peut lever les avis et rouvrir les plages. Notre objectif est de présenter une vue d’ensemble des approches et des outils d’aide à la décision utilisés pour orienter les réponses de santé publique relativement aux efflorescences de cyanobactéries.
Pendant la saison de la baignade au Canada, la surveillance des efflorescences est essentiellement réactive, la surveillance proactive étant limitée, sauf sur les plages prioritaires. Les réactions aux efflorescences varient considérablement, mais s’appuient souvent sur des protocoles de décision ou des organigrammes utilisant l’inspection visuelle et des indicateurs à un niveau, ou encore sur des cadres de niveau d’alerte utilisant plusieurs indicateurs et degrés. Les cyanotoxines sont les seuls indicateurs sanitaires utilisés dans les systèmes, mais la capacité d’analyse fréquente est souvent limitée. Les approches de levée des avis varient également en ce qui concerne les types d’indicateurs et la durée utilisée pour déterminer le moment où il est possible de reprendre les activités récréatives en toute sécurité. Ce délai peut varier de quelques jours à quelques semaines, selon le niveau de prudence adopté par chaque autorité. Les autorités responsables doivent trouver un équilibre entre la protection de la santé publique, les ressources disponibles pour les tests et la surveillance et l’acceptation du public quant aux fermetures prolongées des plages. Puisqu’on s’attend à des efflorescences plus fréquentes et plus étendues à l’avenir, il sera nécessaire d’affecter efficacement les maigres ressources dont on dispose, ce qui pourrait nécessiter une révision et une mise à jour régulières des protocoles d’intervention. L’adaptation des approches peut nécessiter l’utilisation d’une série d’indicateurs plus accessibles, ainsi que des connaissances locales, de l’historique du site et de nouveaux outils pour orienter l’adaptation des réponses à chaque site.
(If you are having difficulty opening this article please access it directly from the Professional Development tab at http://ciphi.ca)