L’utilisation pertinent des données canadiennes pour guider la santé publique
Abrégé
La prise de décisions fondée sur les données probantes (PDFDP) consiste à intégrer des éléments probants de la recherche scientifique aux nombreuses autres considérations sociales et politiques concurrentes qui guident les politiques. Cependant, on confond fréquemment les décisionnaires et ceux qui participent à l’élaboration de politiques en raison de données irrégulières, faibles et manquantes. Il faut souvent opter pour la deuxième meilleure solution, généralement des données ou des études d’autres nations démographiquement « comparables », qui, selon nous, vivent, mangent, travaillent et se divertissent de manière semblable à la population canadienne, dans des conditions environnementales similaires. Cette solution est problématique, car, au sein même de notre population, on peut observer une large disparité de facteurs influençant la santé, comme l’accès à de la nourriture saine et à l’eau potable ainsi que la présence de contaminants environnementaux. La manière dont on utilise les données pose aussi problème. Bien qu’il puisse être utile de savoir qu’une intervention donnée a eu certains effets sur une population donnée (analyse statique), il est pertinent d’avoir accès à des données de santé détaillées recueillies à plusieurs reprises au fil du temps (des données de surveillance), non seulement pour établir des comparaisons au sein des populations et surveiller les changements dans l’état de santé, mais également pour prédire les répercussions sur la santé d’interventions précises et les évaluer après leur mise en place.
L’objectif de ce court commentaire est de mettre en lumière deux grands ensembles de données canadiennes transversales et représentatives qui pourraient guider les politiques de santé publique, avec comme exemple l’utilisation de la recherche sur l’environnement bâti.