Prêt de capteurs de qualité de l’air par les bibliothèques : la santé publique à la maison
Abrégé
La pandémie de COVID-19 a braqué les projecteurs sur une importante faille de l’environnement bâti canadien : la mauvaise ventilation dans les demeures, les bureaux et les autres environnements publics et privés. Depuis, plusieurs enquêtes sur des épidémies et des éclosions ont montré qu’une bonne ventilation est l’une des principales mesures de protection sanitaire permettant de réduire le risque de transmission du SRAS-CoV-2. Toutefois, la mauvaise ventilation ne pose pas seulement problème lors de pandémies de maladies respiratoires. Le lien entre la mauvaise ventilation et la transmission de la COVID-19 a aussi rehaussé l’importance générale de la qualité de l’air intérieur (QAI) et renouvelé l’intérêt pour d’autres risques connus et graves connexes, comme la matière particulaire, le radon et les composés organiques volatils.
L’avènement des « bibliothèques d’objets » permet un autre angle d’attaque à la mauvaise QAI. Ces bibliothèques sont des collections non traditionnelles permettant aux membres de louer de l’équipement ou des appareils, comme un capteur d’air, de la même manière qu’ils loueraient un livre. Récemment, le CCNSE a participé à l’élaboration de matériel éducatif pour un projet de prêt de capteurs de CO2 à Peterborough, en Ontario. Cette initiative, en partenariat avec la bibliothèque publique et l’autorité de santé publique de Peterborough, réunissait plusieurs partenaires des secteurs privé et universitaire. Les conclusions préliminaires des sondages menés sur le projet indiquent un fort intérêt dans la communauté et des possibilités d’expansion du programme. Mais surtout, les personnes répondantes ont souligné que le prêt de capteurs de CO2 leur a permis d’en apprendre plus sur la QAI, ce qui n’aurait potentiellement pas été possible autrement.