Radon: santé publique et prévention du cancer

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Transcription de la vidéo
Au Canada, le radon est la deuxième cause de cancer du poumon. Mais c’est quoi au juste, le radon? Et qu’est-ce que les services de santé publique peuvent faire?
Le radon est un gaz radioactif qui se forme naturellement lorsque l’uranium se décompose dans le sol. Pendant ce processus, le radon se désintègre en particules alpha radioactives.
Si on les inhale, ces particules peuvent détruire les liaisons cellulaires de l’ADN dans les poumons. Et plus l’ADN est endommagé, plus le risque de cancer est élevé. D’après les statistiques canadiennes, le radon est à l’origine de 16 % des cancers du poumon. Au Canada, 3 200 personnes meurent chaque année de leur exposition au radon. L’Organisation mondiale de la santé estime que dans le monde, 189 000 personnes meurent d’un cancer du poumon dû au radon chaque année.
Ces décès sont évitables, car l’exposition au radon l’est aussi. Lorsque le radon s’échappe du sol et se retrouve dans l’air, il est dilué et donc inoffensif. Mais s’il fait son chemin dans les bâtiments, il peut s’accumuler et devenir dangereux. C’est pourquoi on s’inquiète de la présence de radon à l’intérieur, dans les domiciles, écoles, garderies et lieux de travail.
Pour s’y retrouver, le radon s’infiltre par les fissures de la fondation et des murs. Et le problème est loin d’être réglé : les nouvelles constructions sont si étanches qu’elle permettent au gaz d’atteindre des concentrations plus élevées que dans les anciennes constructions. Si vous travaillez en santé, comme agent de santé environnementale, inspecteur en santé publique ou autre, vous êtes en mesure de protéger la santé des gens. D’abord, il faut dire qu’il s’agit d’un sujet méconnu. Moins de 33 % des ménages canadiens peuvent donner une description juste du radon. Ce pourcentage augmente progressivement, mais il faut en faire plus pour informer le public. Vous pouvez aussi appuyer les pratiques et les politiques qui réduisent l’exposition au radon, comme les tests de détection et l’application de stratégies d’atténuation. Par exemple, certaines provinces ont rendu obligatoire la détection du radon dans les garderies et les écoles. Vous pouvez faire avancer les choses en parlant de ces solutions proactives à vos élus. Enfin, les professionnels de la santé publique sont bien placés pour faire des tests de détection du gaz, et peuvent notamment cibler les propriétés situées dans des régions à forte concentration en radon.
La solution réside en grande partie dans la mobilisation d’intervenants de milieux autres que la santé publique. Par exemple, on peut collaborer avec les groupes qui rédigent les codes du bâtiment et les personnes qui en assurent l’application et le respect. On peut négocier pour que la délivrance de permis tienne compte du radon et s’accorder avec les groupes responsables de l’aménagement du territoire au sujet de la construction de résidences et d’installations.
Le radon n’est pas un problème nouveau, mais c’est un risque de santé environnementale sérieux. Quel que soit votre rôle en santé publique, vous pouvez trouver des façons d’agir. Tout le monde peut contribuer à la réduction des taux de cancers.
Pour en savoir plus sur le radon, consultez les ressources que voici et visitez le site du Centre de collaboration nationale en santé environnementale (CCNSE).
Posted by NCCEH | Oct 09, 2019 |
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Last updated | Oct 09, 2019 |