[ARCHIVÉ] Effets nocifs de l’exposition à la pollution de l’air à court terme sur la santé cardiovasculaire : mesures de protection des populations à risque
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Ce rapport, qui est fondé sur l’évaluation d’études systématiques récentes et sur les renseignements destinés aux patients, porte sur : 1) les données probantes permettant d’élaborer des mesures de protection de la santé; 2) les conseils de protection de la santé que les sites Web de santé publique, de médecine, d’information pour les patients, d’environnement et de météorologie fournissent actuellement aux personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire ou à risque d’une telle maladie; 3) un cadre général pour l’élaboration de mesures de protection de la santé.
On sait que les polluants de l’air qui sont couramment surveillés – matières particulaires (MP), dioxyde de soufre, oxydes d’azote, monoxyde de carbone et ozone – nuisent à la santé humaine. Les MP semblent être la cause la plus importante et la mieux documentée d’effets cardiovasculaires nocifs. On n’a pas encore déterminé précisément les populations et les personnes les plus vulnérables aux effets cardiovasculaires de la pollution de l’air, mais il est généralement admis que certains groupes courent un risque plus élevé, comme les personnes âgées, les personnes atteintes d’une maladie respiratoire ou cardiovasculaire et les personnes au statut socioéconomique inférieur. On comprend de mieux en mieux les mécanismes physiopathologiques qui sous-tendent les effets de la pollution de l’air sur le système cardiovasculaire. On soupçonne que l’exposition dépend de la concentration diurne des polluants de l’air, des caractéristiques des immeubles, du lieu et du taux d’inhalation individuel. Les mesures actuelles de protection de la santé visent principalement à diminuer l’exposition à la pollution de l’air à court terme en réduisant, en reportant ou en déplaçant les activités extérieures.
Il faut faire d’autres recherches pour déterminer précisément : qui court le plus grand risque, comment la pollution de l’air entraîne l’augmentation des maladies cardiovasculaires, comment les niveaux de polluants de l’air extérieur varient, ce qui augmente l’exposition à la pollution de l’air, ce qu’il faut faire pour lutter contre la pollution de l’air à court terme, si les messages de protection de la santé entraînent des habitudes plus sécuritaires dans les populations vulnérables et s’ils réduisent les effets nocifs de la pollution de l’air.
Recommandations : Les praticiens et professionnels de la santé publique devraient informer la population des risques cardiovasculaires associés à la pollution de l’air. Les mesures de protection de la santé devraient viser l’ensemble de la population, mais cibler particulièrement les personnes âgées, les personnes atteintes d’une maladie cardiovasculaire ou respiratoire et les personnes de statut socioéconomique inférieur afin de les inciter à diminuer leur exposition, principalement en s’éloignant des sources de cette pollution et en réduisant les activités intenses lorsque la pollution est élevée. Les mesures de protection de la santé demeurent une stratégie d’atténuation insuffisante étant donné leur efficacité incertaine. Par conséquent, il faut garder comme objectif prioritaire l’évitement à long terme de la pollution de l’air.