Rayonnement de radiofréquences
Les radiofréquences (RF) sont des ondes électromagnétiques émises par de nombreux appareils sans fil courants, comme les téléphones cellulaires, les téléphones sans fil, les réseaux d’ordinateurs sans fil, les compteurs intelligents et les interphones pour bébé, dont la fréquence varie entre 3 kHz (3 000 hertz) et 300 GHz (300 millions d’hertz). Le niveau d’exposition à leur rayonnement est plus élevé quand les appareils émetteurs, par exemple les téléphones cellulaires, sont tenus près du corps. Les appareils du genre étant de plus en plus utilisés, certains s’interrogent sur les effets potentiels des RF sur la santé.
- Limites d’exposition sécuritaire – Pour protéger la population, des limites d’exposition ont été fixées par Santé Canada dans son Code de sécurité 6 (Santé Canada, 2015) et par l’International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection (ICNIRP, 2010).
- Exposition – Lorsqu’un utilisateur tient un téléphone cellulaire à l’oreille, le niveau d’exposition peut atteindre 10 à 70 % de la limite; pour une personne se trouvant à 30 cm de l’appareil, ce niveau correspond à environ 2 % de la limite (BCCDC, 2016). En comparaison, l’exposition à 30 cm de la source équivaut à 2,2 % de la limite pour un interphone pour bébé, à 0,05 % pour un routeur sans fil et à 0,01 % pour un compteur intelligent, lorsque la mesure est prise à l’intérieur.
- Risques pour la santé – Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2013) a classé l’exposition aux RF dans le groupe 2B (possiblement cancérogène pour l’humain) d’après des études associant les gliomes, un type de tumeurs cérébrales, à l’utilisation fréquente et prolongée du téléphone cellulaire. Cependant, les résultats de ces études sont controversés et possiblement biaisés. Malgré l’observation d’anomalies séminales comme une motilité réduite des spermatozoïdes et des dommages accrus à l’ADN dans des études menées auprès d’utilisateurs de téléphone cellulaire, les résultats de ces études ne sont pas homogènes, et le mécanisme d’action sous-jacent demeure inconnu (Houston et coll., 2016).
- Principe de précaution – Les meilleures façons de réduire l’exposition au rayonnement de RF sont de limiter l’utilisation du téléphone cellulaire, d’utiliser le haut-parleur, d’envoyer des messages textes et de porter un casque d’écoute (gouvernement du Canada, 2012).
Ressources du CCNSE
- Résumé : Radiofréquences et santé (2016)
Ce résumé explique brièvement ce qu’est le rayonnement de radiofréquences et quelles sont ses sources et ses effets potentiels sur la santé. Il est inspiré du document Radiofrequency and Health (2016), accessible à partir de la page sur les radiofréquences du site Web du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique, qui renvoie notamment à une analyse documentaire approfondie du sujet (371 pages) intitulée Radiofrequency Toolkit (2013).
Ressources externes
- L’énergie des radiofréquences (Santé Canada, 2015)
Cette page Web décrit brièvement le Code de sécurité 6, contient des liens vers des documents gouvernementaux énonçant les risques pour la santé associés au téléphone cellulaire, aux tours et aux autres dispositifs de télécommunications et rapporte des données d’exposition.
- Champs électromagnétiques et santé publique : téléphones portables (l’Organisation mondiale de la Santé, 2014)
Cet aide-mémoire porte sur l’exposition aux radiofréquences associée au téléphone cellulaire et ses effets potentiels sur la santé, et propose des pistes de recherche future.
- Questions souvent posées en ce qui concerne l’énergie radioélectrique et la santé (d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada, 2013)
Cette page Web conçue en collaboration avec Santé Canada, répond à des questions sur l’énergie radioélectrique et ses effets biologiques, sur les limites d’exposition et sur la protection du public.
Articles évalués par des pairs
- Mobile phone use and glioma risk: A systematic review and meta-analysis (Yang et coll., 2017)
Cette étude confirme les résultats antérieurs selon lesquels l’utilisation prolongée du téléphone cellulaire pourrait être associée à un risque accru de gliome. Plus précisément, les auteurs ont observé que l’utilisation prolongée du téléphone cellulaire (pendant au moins 10 ans) était associée à un risque accru de gliome de bas grade (à évolution lente) [RIA = 2,22; IC à 95 % = 1,69-2,92].
- International policy and advisory response regarding children’s exposure to radio frequency electromagnetic fields (RF-EMF) (Redmayne, 2016)
Cet article décrit l’orientation des politiques et les recommandations de plusieurs pays en ce qui concerne l’exposition des enfants aux champs électromagnétiques de radiofréquences et donne des avis scientifiques qui, parfois, préconisent la prudence.
- Commentary: mobile phones and cancer: next steps after the 2011 IARC review (Samet et coll., 2014)
Ce commentaire résume les résultats d’études épidémiologiques qui appuient ou remettent en doute la classification des champs électromagnétiques de radiofréquences dans le groupe 2B. De plus, il propose des approches de recherche qui répondront aux questions sur la sécurité de ces champs, dans l’optique où les gens y sont maintenant exposés toute leur vie.
- Rapport du groupe d’experts sur l’examen du Code de sécurité 6 (Demers, 2013)
Ce rapport vérifie si les limites énoncées dans le Code de sécurité 6 protègent adéquatement les travailleurs et la population générale des effets néfastes des champs de radiofréquences sur la santé.
Cette liste ne se veut pas exhaustive; une ressource peut donc être pertinente sans s’y retrouver.
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